vendredi 12 février 2010

Le match de la semaine : FC Barcelona – Panathinaikos.

Le choc de la 3ème journée d’Euroleague opposait les 2 «gros» du groupe E pour un match déjà important en vue de la qualification pour les Quarts de Finales. Le Pana déjà battu a 2 reprises (par la Partizan et Maroussi) se devait de relever la tête tandis que le barca devait éviter de s’incliner une seconde fois afin d’avancer plus sereinement vers la qualification.


Beaucoup de questions hier soir au Palacio Blaugrana. Qui va défendre sur qui (Diamantidis sur Rubio ou sur Navarro ?), quels armes les coaches allaient ils utiliser pour limiter les Lorbek, Pekovic, Mickeal, Spanoulis et autres. Certains imaginaient une rencontre à rebondissement, à suspense, il n’en fut rien.

Dès les premières minutes, les catalans ont pris la direction des opérations. A coups de systèmes courts, de petits décalage, Mickeal et Co trouvent des espaces, font feu à 3pts (7/17 sur tout le match) et creusent un premier écart malgré la maladresse de Rubio (0/2). Coté athénien, les transmissions sont plus hésitantes, Diamantidis tente d’impliquer ses coéquipiers. A plusieurs reprises on le verra pénétrer et attirer la défense dans l’espoir de trouver le joueur libre, sans résultat. La balle ressort à l’aile et les «Verts» finissent par cafouiller et forcer un tir…raté. A la fin du 1QT le marquoir affiche 29-18.

Après 7 min de jeu, les coaches décident de faire tourner. Au barca Xavi Pascual change sa ligne arrière avec Sada en relais de Rubio et Basile en relais de Navarro. Obradovic lance Pekovic et Fotsis pour dynamiser son jeu sous l’anneau et Spanoulis pour amener le danger (pénétrations, tirs) et obliger les arrières catalans à défendre. Sans succès. Malgré quelques efforts de Pekovic, Spanoulis et Nicholas, les grecs ne peuvent recoller. Le match se tend, les coups de sifflets pleuvent, les acteurs se frustrent et contestent chaque décision. Juan Carlos Navarro sera même rappelé à l’ordre après s’être presque arrêté de jouer. Le jeu est haché et il profite au barca: l’écart grimpe à 42-28 dans le 2QT ce qui commence à énerver le coach du Pana.

Le PAO se montre un niveau en dessous, les pivots ont du mal à pouvoir jouer dos à l’anneau et se retourner, les arabesques de Spanoulis n’aboutissent pas, Diamantidis se montre «trop collectif», Perperoglou ne peut peser en attaque, Calathès non plus et Tepic se tue en entrant au jeu: une attaque mal menée, un tir ouvert manqué et 3 minutes plus tard, Obradovic le recolle sur le banc, son match est terminé.

Au barca, l’apport du banc et les rotations font mal: Morris, N’Dong, Lorbek, Lakovic, Sada tous apportent leur touche au jeu catalan. Mais la palme revient à Grimau une véritable valeur ajoutée, il terminera meilleure éval de la partie (24 et 17 pts, 6 rbs). A coup de pénétration et de fautes provoquées, il sème la pagaille dans la défense grecque. Après 20 minutes Barcelone mène 47-38.

Le 3ème QT sera moins hachés, les arbitres ont prévenus tout le monde, fini les rouspétances. Le Pana débute bien, 2 rbs offensifs, Spanoulis plus saignant mais Barcelone réagit immédiatement. Le jeu des catalans tout en séquences rapides (2,3 passes, des coupes et on va à l’anneau) prend à nouveau de vitesse le Pana.

Au fil des minutes, les athéniens se remettent à céder du terrain et l’écart passe à 15 pts en fin de QT: 69-54 et puis à 72-54 au début du 4ème. Excédé Obradovic prend temps mort, la suite ne sera plus qu’un long concours de mauvais choix (beaucoup de déchets, de tirs affreux (briques, percutant le devant de l’anneau). Les «culés» se contente de gérer son avance tandis que le Pana essaie d’alléger le déficit. Il finira à -12 au buzzer final: 83-71.

Conclusion:
Le jeu du barca a été percutant, aussi bien en attaque, qu’en défense. La rapidité à laquelle les catalans combinent pour créer un tir ou un lay-up est impressionnante. En défense, les mains de Rubio, la puissance d’un Mickeal, la verticalité d’un Morris et l’autorité de N’Dong et Vasquez ont fait la différence. Le Pana a donné l’impression que l’équipe ne se connaissait pas, ce qui est un comble quand on sait que l’ossature de noyau n’a guère changé depuis plusieurs saisons. Diamantidis a tenté d’impliquer du monde mais n’a pas trouvé d’écho, c’est clairement le leader du Pana. Il lui a manqué un peu d’égoïsme hier, là où il pouvait souvent conclure, le grec a souvent chercher la solution la plus compliquée. La ligne arrière du Pana (Diamantidis- Spanoulis- Nicholas) pourrait faire trembler n’importe quel équipe en Europe mais il lui faut de l’espace de la part de ses pivots pour percuter (Pekovic, Batiste).

Par rapport à Barcelone, le problème réside aussi dans le fait que le banc n’est pas prêt pour ce genre de rencontres: Tepic est aux fraises, Calathès apprend, Perperoglou a le profil pour faire ce que fait Grimau au barca mais il n’y est pas pour le moment, Fotsis est transparent (1pts, 1 ass en 14’), du coup, le niveau baisse quand les effectifs se mettent à tourner. A vite corriger sinon c’est bye bye les ¼ de Finales. Il est l’heure... déjà!

Photos: El Mundo Deportivo

Statistiques du match.

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