lundi 15 novembre 2010

L'énigme de la semaine: Dominic Waters (Pepinster) faux meneur/vrai marqueur?

Le calendrier avait décidé de la jouer cool ce samedi 13 novembre du coup, un seul match au programme de la D1 masculine! Gent - Pepinster: Dominic Waters, le meilleur marqueur du Championnat s'est pris les pieds dans le tapis. De quoi discuter un peu...

Je suis peut-être lourd de tout le temps montrer les joueurs US du doigts mais samedi le meneur Dominic Waters (Pepinster) a crevé un plafond: malgré ses 17 points, le meilleur marqueur du Championnat a sali son match: 2 assists, 3 ballons perdus, pas de rebonds et 4/13 aux tirs. Pendant ce temps, le collectif Gantois se régalait: 17 assists et 89 d'évaluation: joli coup collectif pour la pire attaque de la Ligue, d'habitude les Gantois ne donnent que 6 passes décisives.


Waters semble un joueur de qualité mais qui doit encore apprendre: il est nouveau dans le basket pro et je n'oublie pas que si une équipe aussi modeste que Le Havre (France) l'a recalé, c'est qu'il y a une raison. Pas question de critiquer mais juste de préciser.
Le basket est un sport collectif, samedi d'une manière ou d'une autre Waters a choisi de joueur tout seul, mal lui en pris puisque les Pepins ont perdu de peu, mais perdu par manque de liant collecif.
En consultant mon vieux livre style "basket for dummies" je revois encore l'explication du rôle de meneur du jeu: le meneur dicte le tempo, donne la marche à suivre à son équipe, implique les autres dans le jeu, constitue le relais du coach sur le terrain.

L'impression dégagé par Dominic Waters tout au long du match ne colle en rien à cette définition mais cela ne veut pas dire que Waters est mauvais, juste différent. Assez différent que pour l'imaginer à une autre place, celle d'arrière par exemple: elle pourrait lui laisser plus de liberté et lui permettrait d'exploiter ses qualités. Du coup, Gerrit Major menerait l'équipe et cela... ferait un Belge de plus sur le terrain. Vu que Renaud Detrixhe (Be TV), Duke Tshomba (joueur de basket et Benoit Peeters (DH Les Sports) relancent le débat, j'aime bien en remettre une couche...

Le débat de Renaud Detrixhe, Duke Tshomba et Benoit Peeters dans "SidelineBasket"

jeudi 4 novembre 2010

Qui a dit «Bon pour le basket Belge ?»

Charleroi est en Euroleague de basket. Voilà! Pour ceux qui ne le sauraient pas, maintenant ils savent. Et pourtant, ce n’est pas la panacée concernant le "bon pour la basket Belge", loin de là.

Mercredi 4 novembre, 20h30. Alors que les Spirous tentaient de faire "un coup" à Bamberg, une autre équipe Belge continuait elle aussi son parcours européen, en EuroCup Women pour être précis.
Dans le Sporthal Lakerveld d'Houthalen pas comble mais acquis à leur cause, une équipe de filles avec 17.9 ans de moyenne d'âge entièrement Belge s'époumonait à se faire un nom, engranger de l'expérience et gagner un match contre Ruzomberok: une équipe slovaque "plus forte" sur le papier et avec l'expérience de la compétition Européenne.
Pendant que les Spirous prenaient l'eau après un départ canon (quelque chose de déjà vu les semaines précédentes), les "Young Cats" faisaient feu à 3 points et tentaient de tenir la comparaison dans la raquette. Au bout du compte ni les Carolos (battu 79-69), ni les jeunes pousses (battues 62-69) n'ont remporté leur matches respectif mais en pensant aux deux situations, certaines paroles prononcée par les journalistes au sujet des Spirous sonnent faux.

Le "ce résultat est une bonne chose pour le basket Belge" perd tout son sens quand il n'évoque que les Spirous et leur qualif. Evoquer le basket belge, c'est aussi évoquer les joueurs/euses belges. A aucun moment, les médias francophones ne s'intéressent au basket belge dans sa globalité (masculin/féminin + les coupes d'Europe). Charleroi occupe la place réservée au basket dans les médias et les Belges n'y jouent pas, les défaites s'accumulent.

Depuis le début de saison, "la bonne chose pour la basket belge" se trouve en réalité à Houthalen. Il ne faut pas s'y tromper: voir Nina Crelot scorer avec ses shoots, Antonia Delaere continuer d'apprendre, Emma Meesseman performer quelque soit la compétition (jeunes, Championnat, Coupe d'Europe) plus toutes les autres (Devliegher, Adams, Poffyn, Meylemans, Storme, Lentacker, etc), ça a un coté rafraichissant, très encourageant pour le "basket belge".
Le truc, c'est que personne n'est au courant, ça ne sort quasi nulle part. Cela fait quelque temps maintenant que le projet (monter une équipe pour jouer une coupe d'Europe avec les jeunes espoirs du basket féminin) était sur la table, il s'est concrétisé et sportivement, il tient la route: ces jeunes filles en sont à une victoire pour une défaite, les Spirous sans Belges (Iarochevitch a joué 1 minute 47 secondes pour une faute commise sur trois matches) en sont à 3 revers. Je ne compare pas les poires et les pommes, je constate ce que les journalistes nomment le "bon pour le basket belge" en cette année 2010.

Il faudra sans doute un miracle qu'un média francophone papier, TV, internet (autre que basketfeminin.com) ne s'intéresse à autre chose que les Spirous et leur Euroleague mais les "Young Cats" joueront encore des matches européens tout comme d'autres équipes féminines avec du "bon pour le basket belge" comme Sint-Katelijne Waver ou Dexia Namur Capitale et ce dès la semaine prochaine. A bon entendeur...

mercredi 29 septembre 2010

Carnet de route: Country Hall (Liège): 28 septembre.

Liège Basket - Hapoel Jérusalem 59-62

Que penser de ce match, de ces deux équipes? Une question appellant d'autres questions.
Liège est-il prêt pour jouer de l'Eurocup? Aujourd'hui non. Malgré une envie de produire du jeu, de s'appuyer sur un panel tactique où les 5 joueurs travaillent (Gjergja ne demande pas autre chose) l'ensemble reste fragile: chaque joueur doit encore entrer dans son rôle (Bozeman, Jenkins, Griffin) et la place laissée à la naïveté est encore trop importante (passivité sur les rebonds offensifs souvent coupable, inattention sur les transitions rapides recherchée par les Israéliens) que pour prétendre à quoi que ce soit en EuroCup.

D'un autre coté, l'Hapoel n'a pas montré beaucoup de créativité sur ce match (panne de vécu collectif en ce début de saison?) mais a pu s'appuyer sur de l'expérience. Celle d'un Will Solomon (grosse référence "Euroleague" au milieu des années 2000) fut précieuse en fin de match (des shoots "clutch") et de Sam Clancy qui a eu son bon passage en milieu de 2ème QT. Le tout complété par le "long" Randle apportant des miettes de rebonds et Jason Rich un scoring constant. La surprise de l'Hapoel aura été pour moi le jeune Yogev Omayon (23 ans): peu de déchets, prise de responsabilité offensive, vista. Pro depuis un bout de temps, ce 1-2 s'est montré dans les compétitions de jeunes et en EuroChallenge.

Trois points à combler, ce n'est pas "game over" mais bon ce sera à Jerusalem et puis on ne sent pas que la qualif est un "must win" pour Liège. Darding le manager confie à la RTBF que la qualif pour l'EuroCup ne constitue pas une fin en soi. Accueillir des teams taille "compèt Européenne" (Gran Canaria, Roanne ou autres) peut avoir du bon mais si c'est pour prendre des leçons écoeurantes...
Plus que tout, une équipe comme Liège Basket a besoin d'accumuler des rencontres, des victoires forgées dans la difficulté aussi bien en Championnat qu'en Coupe d'Europe pour grandir, acquérir des certitudes. Dario Gjergja avance petit à petit dans son plan de jeu et je mise un pièce sur l'arrière Nick Raivio: son "jumper" hauteur ligne lancer-franc pourrait faire des dégâts en Championnat et en Coupe d'Europe.

Pour un baptême Européen "EuroCup", je trouve que le public a répondu moyennement (tribunes clairsemées). On parlait pourtant d'Hapoel Jérusalem et de joueurs référencés (vainqueur ULEB Cup 2004, Will Solomon, Sam Clancy). Ce genre de matches constitue la récompense de la superbe saison passée. Dommage. Pour devenir une grande équipe Belge (et Liège a tout ce qu'il faut pour ça), il faut un public. Mis à part une frange qui donne de la voix, il reste trop versatile ("supporters" de la victoire) pour le moment.
De plus le club manque de ce vécu Européen qui fait de lui un club qui se trouve reconnu chez lui comme hors-frontières. N'importe quel bon parcours Européen vaut plus qu'un bon parcours en Championnat. J'espère pour les Liégeois qu'il arrivera cette année (en EuroChallenge je préférais) et que le public suivra et se familiarisera à ces matches de milieu de semaine...

Les stats

jeudi 22 avril 2010

L'analyse de Neven Spahija, le coach de Power Electronics Valencia.

Favoris depuis le début et maintenant vous l'avez cette coupe.
Oui, on a fait un travail impressionnant, on a joué notre meilleur basket durant toute la saison, on a seulement perdu 2 matches. Comme vous l'avez vu aujourd'hui on s'est appliqué à défendre et pas à mettre des 3 points.

Le travail tactique était parfait.
Oui, tactiquement la tâche était facile, après il fallait la mettre en oeuvre sur le terrain. Mes joueurs ont réussis à faire plus que je ne le pensais.

Matt Nielsen, MVP. Il le mérite?
Oui, et d'autres le méritait aussi

L'analyse de Luka Pavicevic, le coach de l'Alba Berlin.

"La différence est que Valence a joué un niveau au-desssus. Ils étaient très agressifs. Je pense que nous n'avons pas pu répondre à ça.
On a la qualité pour répondre mais on doit être concentré sur chaque détail. On ne l'a pas été.
A certains moments dans le 2ème Quart-Temps, on pouvait revenir mais on n'a pas réussi à trouver des solutions et à se remettre dans le match et de l'autre coté, Valence a corrigé le tir donc on peut dire que la meilleure équipe l'a emporté."

Julius Jenlins "Il faut leur donner du crédit."

L'arrière américain réagit après la défaite de son équipe Alba Berlin face à Valence en finale du Final Four de l'Eurocup.

Vous n'avez pas réussi à franchir la dernière marche, comment tu l'expliques?
Ce n'était pas un bon jour. On a pas réussi à jouer notre jeu. Ils ont joué un gros match, on a pas réussi à les stopper en défense et on s'est précipité en attaque. Il faut leur donner du crédit, ils sont arrivé déterminé et prêts à gagner.

Tu as eu un match dans le match avec Rafa martinez, c'était dur.
Oui, il faut donner du crédit à ces gars, ils ont joué dur et sont venus pour gagner. Les choses n'ont pas marchés pour nous.

Matt Nielsen "Ma meilleure expérience en Europe!"

L'ailier-fort australien dans tous les bons coups durant la demi-finale et la Finale se livre sur la victoire de son équipe Valence et son titre de MVP du Final Four.

Tu as gagné la Coupe et le trophée de MVP, qu'est ce que cela signifie pour toi?
C'est fantastique, j'ai connu beaucoup d'expériences depuis que je suis en Europe mais celle-ci est la meilleure. C'est sensationnel, c'est dur de trouver des mots. C'est un grand moment, je suis heureux et nous sommes une grande équipe, je suis fier de faire partie. Nous méritons ce trophée.

A propos de l'équipe, quel est sa force?
La force de notre équipe c'est la profondeur de banc, on a tellement de joueurs sur toutes les positions. On peut alterner les options. Sur le match d'hier on a montré que l'on pouvait être une équipe offensive. Sur le match de ce soir, on a montré que l'on pouvait avoir une bonne défense.
C'est ce qui fait la beauté de cette équipe, on montre que l'on peut faire beaucoup de choses.

Tu n'es pas un gros scoreur mais tu peux faie beaucoup de choses sur le terrain.
C'est cela que j'apprécie. Pour moi la beauté du basket est de pouvoir proposer beaucoup de choses et je suis content que cela marche pour moi.

Florent Piétrus "On mérite d'aller en Euroleague."

Le joueur français livre ses impression après la victoire de Valence face à l'Alba Berlin (67-44) en Finale de l'Eurocup.

Hier je t'avais demandé mission accomplie tu m'avait répondu non, alors je te le demande à nouveau aujourd'hui, mission accomplie?
Non pas encore, il reste à faire la fête (sourires). On peut dire mission accomplie, on a fait un vrai gros travail, on est vraiment satisfaits de tout ce que l'on a fait.

Vous avez bien isolé les arrières de l'Alba Berlin de leur intérieurs et derrière en attaque vous les avez bloqués, tout était dit?On a fait le match parfait, c'est un travail de plus de 8 mois que l'on a commencé et que l'on savoure aujourd'hui, on est vraiment satisfaits.

Matt Nielsen est nommé MVP, pour toi c'est mérité?C'est amplement mérité mais il faut aussi souligner le travail de toute l'équipe. C'est vrai qu'il a fait un gros travail mais si on pouvait donner le titre de MVP à tout le monde ce serait mérité aussi.

Qu'est ce qu'il est marqué derrière ton maillot de champion, à qui rendez vous hommage?"Esta Copa va a por 24 anos de apoyo" (NDLR: cette coupe c'est pour 24 ans de soutien). C'est pour le propriétaire de ce club, depuis des années il investit dedans et aujourd'hui cela a porté ses fruits. Cette coupe c'est aussi pour lui.

Tu disais, il faut marquer une carrière par des titres hier, aujourd'hui en voilà un de plus.
Moi, j'en ai 10 maintenant. Je pense que la boucle est presque bouclée. En Europe j'ai pratiquement tout gagné, il me manque juste l'Euroleague...
...et l'année prochaine vous y serez!
On y sera même si on aura pas la prétention de gagner l'Euroleague mais on mérite d'y aller et de montrer les couleurs de Valence.

Nando De Colo ""Tout le monde a fait son boulot!"

L'arrière français revient sur le succès de son club, Power Electronics Valencia contre Alba Berlin (67-44) lors du Final Four de l'Eurocup (17-18 avril).

L'année passée, tu avais joué un Final Four mais cette année il y a une différence.
Oui, on le gagne cette année et puis c'est un autre Final Four aussi. C'est important de retenir ça et on a l'Euroleague au bout donc c'est bien.

Aujourd'hui, toute l'équipe a pressé et a empêché Berlin de jouer avec ses intérieurs et en attaque vous avez appuyé là où ça fait mal.
Chez eux ce n'était pas les intérieurs les plus importants, c'était surtout de contrôler leur ailiers.On a su bien contrôler leurs ailiers, on a su changer quand il fallait en défense, on a su être agressif et derrière on a déroulé. C'est notre jeu, il faut continuer comme cela pour le reste de la saison.

Aujourd"hui c'était un match différent pour toi, comment tu l'as vécu?
Comme d'habitude, c'était un match où il fallait gérer. Hier on sait que l'on était pas trop rentré dedans défensivement, aujourd'hui on est mieux rentré et donc il fallait gérer les choses en attaque. Tout le monde a bien réussi à gérer ce qu'il devait faire et à jouer son rôle.

Matt Nielsen MVP, c'est logique pour toi?Oui, il fait son job, il a été présent sur les 2 matches donc c'est bien pour lui.

Je suppose qu'après ce succès il va y avoir une grosse fête à Valence qui sera organisée?
Oui je pense, je ne sais pas comment cela s'organise mais c'est sûr que l'on va fêter, on ne va pas rentrer comme cela.

vendredi 16 avril 2010

Carlos Suarez "Jouer la Coupe d'Europe!"

Auteur d'une excellente saison avec Asefa Estudiantes, l'ailier Carlos Suarez (23 ans) a brillé lors de la difficile victoire des siens face à Lagun Aro GBC (74-73). L'espagnol termine avec 19 points, 9 rebonds et 1 assist (29 d'éval). Son objectif? Les Play-offs d'abord, l'Europe ensuite...le reste (rumeurs de transfert, équipe nationale)...plus tard!


Quel frayeur aujourd'hui!
Oui je sais (rires). Nous avons bien commencé et puis ils ont améliorés leur défense et se sont mis sur les lignes de passes. Cela nous a un peu bloqué en attaque mais bon. L'important est de profiter de cette victoire. Pour les prochains jours d'entrainements, nous savons les choses que nous avons mal faites.

Tu penses que l'équipe est prête pour les PO's?
On est en train de le démontrer cette saison après un mauvais début à cause de la Gripe A qui nous a perturbé - 5 défaites et 0 victoires.
Je crois qu'en ce moment c'est une bonne période pour nous surtout quand nous jouons à la maison. Nous avons plus de problèmes quand nous jouons à l'extérieur et le prochain match à Unicaja Malaga sera une rencontre clé pour être dans les Play-Offs.

Tu joues à un niveau assez haut cette saison, comment tu l'expliques?
J'ai beaucoup de confiance. Au niveau physique surtout, je me sens bien après tous mes problèmes de genou qui m'avait perturbé.
J'ai aussi la confiance de l'entraineur parce que si un joueur n'obtient pas de minutes et n'a pas la confiance, il n'est pas dans les conditions pour jouer.

Tu as la meilleure évaluation globale d'un joueur espagnol dans la Liga ACB. Qu'est ce que cela signifie pour toi?
Ca te parait "ah c'est bien" la première fois et puis après tu le vois comme une simple stat. Je ne lui donne pas une "valeur" parce que si tu fais une bonne évalutation et que ton équipe perd, ça ne vaut rien (rires).
L'important pour l'instant c'est qu'on se trouve dans une bonne période. On vient de 2 saisons où on a beaucoup souffert, cela n'a pas tant d'importance que mon éval soit haute ou basse.

Est ce que tu as vu du changement dans la manière dont on défend sur toi?
On est une équipe un peu spéciale. Les ailiers vont davantage jouer au poste bas. Cela conditionne la défense des autres équipes.
C'est une de nos qualité comme d'autres équipes jouent avec d'autres qualités. Nous devons mettre en valeur les nôtres.

Tu veux jouer pour la sélection?
Bien sûr! Je crois que n'importe quel joueur, de France ou d'ailleurs rêve d'évoluer pour l'équipe nationale et de jouer des tournois comme le Championnat du Monde de cette année.
J'aimerais faire partie de la Selection Espanole qui pour le moment se trouve au meilleur niveau de son histoire.

Les gens pensent que tu as les capacités pour. Toi, tu en penses quoi?Les gens disent beaucoup de choses (rires). Pour moi le selectionneur fait la sélection et prend les meilleurs possibles. Parfois ce ne sont pas les meilleurs joueurs d'une saison qui en font partie. Le sélectionneur doit évaluer pour composer la meilleure sélection.
Pour l'instant, je dois me concentrer sur l'Estudiantes, on est en train de lutter pour être dans les play-offs. Quand viendra le moment de penser à un plus haut niveau, de penser au Championnats du monde, je l'annoncerais.



Pour l'instant il n'y a pas de contacts?
Non, ils ne m'ont pas appelé si tu veux savoir. Ni la Federation, ni la Seleccion. Je crois que ce n'est pas le moment d'appeler chaque joueur parce que chacun est concentré sur son équipe de club.

Tu es un joueur issu du centre de formation de l'Asefa Estudiantes, qu'est ce que cela signifie pour toi et les supporters?
Les gens s'identifient toujours plus avec les joueurs qui sont sortis des équipes de jeunes du club.
Ici c'est un peu spécial. Avec tout le respect que j'ai pour les autres équipes comme peuvent être Madrid ou Barcelone ici on donne sa chance aux jeunes issus du centre de formation. Cela vaut pour pas mal de joueurs mais aussi pour d'autres jeunes qui ne sont pas espagnols et qui viennent ici comme Yannick et Jayson (NDLR: le belge Yannick Driesen et l'Uruguayen Jayson Granger).
Ils viennent ici et ils savent que l'Estudiantes est une équipe qui donne beaucoup d'opportunités aux jeunes dans un championnat qui est le meilleur d'Europe.

A quel âge tu es entré à la Cantera (le centre de formation de l'Asefa Estudiantes)?
Ma première année c'etait à 12 ans chez les pre-infantiles, 1ère année pre-infantiles.
Au début, disons que je n'étais pas un joueur très fort, physiquement c'était autre chose. Mais petit à petit je me suis amélioré à force de travail et mon développement physique est arrivé. J'ai passé les catégories et me suis amélioré comme joueur et puis j'ai eu la chance de pouvoir aller en ACB.
A coté de cela j'ai aussi participé aux championnat d'Europe junior où il y avait le France avec Johan Petro.
Moi j'étais avec Sergio Rodriguez. On a tous les 2 eu cette opportunité et on faisait partie de l'Estudiantes. C'est le moment ou j'ai commencé à entrer dans l'équipe.

Avec tes performances actuelles, il y a des équipes qui vont s'intéresser à toi. Comment tu le gère?
C'est quelque chose qui peut se passer, j'en suis conscient. Cela s'est passé les années avant et je suis toujours là ou j'ai commencé. Comme je l'ai dit sur le cas de la sélection je veux rester concentré sur mon équipe.
J'ai un objectif pour l'année prochaine c'est de jouer la coupe d'Europe ce qui signifie que nous serons en play-offs cette année. C'est mon principal objectif à l'heure actuelle.
Si après il se passe d'autres choses...Ce qui est sûr c'est qu'il me reste une année de contrat et que je veux jouer la coupe d'Europe avec l'Estudiantes.

Il parait que l'entraineur Luis Casimiro a été prolongé...
Si nous abordons ce sujet, de savoir s'il renouvelle ou pas, mon avis est que j'aimerai poursuivre avec un entraîneur comme Luis. Il m'a donné l'opportunité de développer mon jeu.

Tu aimes le football. Tu as vu le clasico hier?
Oui je l'ai vu (rires) et disons que le Barça est à un autre niveau. On pas pas dire que le Real n'a pas essayé parce qu'ils ont essayés. Quand l'autre équipe arrive avec un Xavi, un Iniesta, un Messi, il n'y a pas besoin d'en dire plus..

Photo: ACB et Chronodeporte

vendredi 26 mars 2010

Krissy Bade: «J’avais envie d’apprendre»

Pour sa deuxième expérience à l’étranger, Krissy Bade, la basketteuse française (1.82m) évolue pour Palacio de Congresos Ibiza, une équipe de Liga Feminina (D1). Voici un recueil de ses impressions sur sa vie en Espagne, les difficultés de jouer le maintien et son style de jeu.

Comment se passe ton adaptation en Espagne depuis le début de la saison?
Ca se passe bien. C’est différent, les gens sont plus joyeux. Enfin c’est un peu les caricatures que l’on a sur l’Espagne mais je pense que les gens sont assez sympas, assez tranquille quoi!

Et pour la langue?
En fait j’avais fait 3 ans d’Espagnol au Collège et puis l’année dernière j’ai été joué en Italie. Je parle mais bon ce sont beaucoup de petites phrases. Grammaticalement il y a beaucoup de choses. Je comprends tout, ça va.

Il y a une sorte de «cliché» sur Ibiza, les boites de nuit et tout cela…
Il n’y a rien. Enfin, quand je suis arrivé, j’étais dans l’avion avec Cathy Guetta (rires), moi j’étais en jogging. Mais bon j’allais travailler. Pendant 1 mois et demi, depuis septembre jusqu’à fin octobre, c’était à fond mais après ça s’est calmé. Là maintenant c’est vraiment le calme plat, ils sont en travaux. Il y a beaucoup d’étrangers à Ibiza, c’est une île assez hippie.

Qu’est ce qui te surprend le plus en Espagne?
Les gens mangent tard. Il n’y a pas grand-chose qui m’a surprise parce que ça fait longtemps que je fais des Coupes d’Europe. Et puis j’ai fait tout les stages de l’équipe de France de cadettes jusqu’à séniores donc on a été amené à voyager beaucoup. J’avais déjà été en Espagne, je voyais à quoi ça ressemblait. C’était plus un style de jeu que j’avais envie d’apprendre, que je n’aime pas. Mais je me suis dit «J’ai fait 2 années à Valenciennes.». J’avais envie de changer (…) peut-être la déception de ne pas avoir gagné le championnat. J’avais envie de changer radicalement. Je suis dans la difficulté mais je trouve que j’ai appris beaucoup ne serait-ce que dans mon jeu ou plein de choses comme ça.

Tu as eu l’occasion pendant l’année de voir un peu autre chose que les Baléares?
Une fois j’ai été voir le match Barca-Real au foot, j’ai le même agent que Boniface N’Dong (ndlr : joueur du Barca basket). C’était bien. Il y a des endroits que j’aurais voulu voir mais je n’ai pas été. Je ne suis pas trop sortie. Ici on est dans une île, ce n’est pas comme si j’avais une voiture et que je pouvais bouger. Bon nous on a la Méditerranée (rires). Donc forcément si tu veux faire un truc tu dois prendre l’avion pour aller à Madrid ou Barcelone. Avec internet, tu fais ta carte de résident et tout ça.

Tu n’as pas eu de problèmes administratifs?
Non, ça a été.

L’ambiance dans l’équipe est bonne, pour l’intégration…
Globalement oui. En fait tout de suite je voulais parler. C’était important quand même de pouvoir comprendre le coach, de pouvoir parler sans avoir d’intermédiaire donc par rapport à cela ça s’est bien passé.

Tu as gouté au Championnat Français, Italien et Espagnol, ou est ce que tu places…
Au dessus!

La Liga Feminina? Même en ayant joué à Valenciennes dans les dernières grandes années Valenciennes?
En fait depuis l’année dernière, le niveau du Championnat de France a baissé. Toutes les joueuses qui sont parties. Déjà lors de ma première année à Valenciennes ça avait un peu baissé mais on rivalisait encore. Après ma deuxième année ça a encore baissé et quand je suis partie là ça a vraiment baissé.

Ton envie d’aller à l’étranger, ce n’était pas une nécessité, c’était plus un souhait…
Ce n’était pas une nécessité, je pouvais rester en France. Franchement j’étais démoralisée de la saison. J’ai enchainé juste après 2007, avec la France on avait clairement une équipe pour gagner le Championnat d’Europe. Après ce tournoi là, enchainer directement la saison ça a été catastrophique. Au début ça a été mais après tu souffres parce que tu n’as pas eu le temps de digérer…

Si le club descend en Liga Feminina 2, est ce que tu pars?
En fait, j’ai signé pour 1 an, j’avais signé jusqu’en décembre avec une clause qui stipulait que je pouvais partir si je voulais. Je suis restée parce que je pensais qu’il allait y avoir un changement et le changement n’a pas été fait. On avait beaucoup d’espoirs sur cette saison. Moi, j’avais des espoirs.

Ce n’est pas une situation optimiste pour le club…
Non, quand tu vois le constat du match contre Canoe, le match. Je suis désolé, c’est dommage mais...quand tu vois les tirs loupés, ce ne sont pas des tirs ou tu sautes et que tu as 2 joueuses sur toi, ce sont des tirs ou on t’a donné l’avantage de déposer. La différence qu’il y a entre les grandes équipes et les équipes «Average», les équipes moyennes c’est qu’elles vont marquer leur lancers-francs, elles vont jouer agressives…pour avoir les lancers-francs, mettre les tirs faciles et contrôler le rebond.

Quel est ton style de jeu «Je mets 20 points/match» ou plutôt «Je peux aider dans tout»?
Je ne peux pas dire que je suis une scoreuse, après je pense que je joue dans une équipe qui est assez bien collective ou tout le monde marque où l’on respecte en fait les systèmes de chacun. Je serais plus amenée à marquer que dans une équipe ou tu as 2 étrangères à qui on leur donne tous les ballons et puis le chrono fait 4,3,2,1 et aaahh elles ressortent le ballon sur toi pour un shoot précipité.

Quoiqu’il arrive, tu garderas un bon souvenir de ça?
Oui ... mais oui et non. C’est vrai que quand tu penses au basket mais j’ai aussi appris des choses ici.

Photo: basquetbol.org

mercredi 17 mars 2010

Anke De Mondt «On doit essayer de prendre cette première place.» (paru sur basketféminin.com)


Perfumerias Avenida continue à enchaîner les victoires et se prépare aux Play-offs. Après la rencontre contre Real Canoe (46-94), Anke De Mondt (11 pts, 4 rbs et 4 assists), l’anversoise s’est confié sur les objectifs de fin de saison, l’équipe nationale et la force du basket espagnol.

Anke, une préparation pour les Play-offs aujourd’hui?
Oui je pense que c’est un match important pour nous aussi. Chaque match on va essayer d’être le plus concentré à 100%. La semaine prochaine on rencontre Ros Casares donc c’est important pour la première place.

Ros Casares vous a éliminé en Euroleague, est ce qu’il y a un sentiment de rancune, de vengeance par rapport à cela?
Oui c’est sûr, on est un peu déçu mais bon c’est comme ça, on a encore fait une bonne année en Euroleague. Maintenant c’est tout pour la Liga Feminina on doit essayer de prendre cette première place.

Vous pensez que vous vous retrouverez en Finale du Championnat contre Ros Casares, est ce que c’est le seul adversaire que vous pourriez avoir pour le titre?
Je pense aussi qu’il y a Rivas Ecopolis. Elles sont là aussi, on a perdu 2 fois contre elles, on ne peut pas les oublier. C’est pour cela que la première place est importante, comme cela on évite de jouer l’une ou l’autre en ½ Finale.

Aujourd’hui le match a rapidement été plié (ndlr : 11-33 après le premier QT), quel est ton sentiment sur la façon dont tu as joué?
Je suis contente que l’on ait bien commencé dans le premier QT. On était contre une zone et tout est rentré. Après c’est facile pour jouer. Tout le monde a eu des minutes, il y a eu beaucoup de rotations, c’était important.

Est-ce que tu as eu des contacts avec Arvid Diels pour l’équipe nationale?
Oui j’ai déjà discuté avec eux et j’ai donné ma réponse mais il faut que tu parles avec eux à ce sujet (rires).

Cela fait 5 saisons (7 corrige Anke) que tu es en Espagne, comment tu expliques que le basket espagnol soir si fort, aussi bien chez les hommes que chez les femmes?
Je pense qu’il y a un bon travail avec les jeunes. Ils sont toujours présents dans les Championnats d’Europe, dans les premiers que ce soit chez les filles ou les garçons. Du coté de la Ligue elle a un niveau avec les étrangères qui viennent et les espagnoles améliorent leur jeu. C’est aussi un grand pays, il y a un réservoir.

Tu côtoies Alba Torrens (meilleure jeune basketteuse européenne), tu l’as vue arriver et évoluer. Qu’est ce que tu peux me dire d’elle?
Je pense que c’est une joueuse avec beaucoup de qualités mais elle doit encore travailler beaucoup, elle doit apprendre à jouer des matches de haut niveau avec de la pression. Les 3 dernières années, elle a fait du bon travail mais c’était avec Vigo. Dans un club comme Perfumerias, elle doit apprendre à gérer son jeu, se faire à la pression. Elle a les moyens pour devenir une très grande joueuse.

C’est une joueuse très grande et elle joue sur un poste d’arrière…
Oui mais elle pèse 50 kilos (rires). Non sérieusement, elle est grande, elle court beaucoup, elle est mobile. Je pense que c’est aussi le nouveau basket féminin, le fait que les filles soient plus grandes et tout ça. Mais à ce poste elle doit encore travailler ses shoots, elle n’est pas encore régulière dans ce domaine mais elle a beaucoup de qualités.

Photo: demorgen.be

Liens:
basketféminin.com
Perfumerias Avenida
Federacion Baloncesto Espanol

mercredi 3 mars 2010

Dumas "On a manqué de chance." (publiée sur basketnews.net)

Partie difficile aujourd’hui, il n’a pas manqué grand-chose
Il ne nous a pas manqué grand-chose, au niveau du shoot pour gagner le match, on la manqué, eux l’ont mis. Mais bon si on doit sortir le coté positif c’est que l’équipe n’a jamais lâchée l’affaire. On a lutté jusqu’au bout mais la chance n’a pas été de notre coté. C était un match que les 2 équipes auraient pu gagner.

Comment tu juges ta prestation, d’un point de vue personnel? L’équipe tournait bien?
L’équipe jouait bien. Asefa Estudiantes est un équipe assez atypique. C’était pas évident de jouer contre eux, ils sont grand à l’extérieur et petit à l’intérieur. Un peu le contraire de nous, on est grand à l’intérieur mais petit à l’extérieur. L’équipe a bien joué, moi je n’ai pas fait un bon match. J’espère que pour les prochains matches ça ira mieux.

Qu’est ce qui s’est passé au début de saison, tu n’as commencé à jouer que fin décembre. Blessures?
Au début, j’ai eu des problèmes de passeport. 2 joueurs devaient rester écarté du groupe. On avait un meneur américain il était intouchable et notre meneur espagnol qui lui aussi était intouchable, moi j’étais le 3ème meneur. Après j’ai eu une blessure, je me suis cassé la main. Quand je suis revenu, j’ai eu la chance qu’un meneur se soit blessé. Du coup, je suis rentré dans l’équipe et je n’en suis plus sorti.

Cela fait maintenant 10 saison que tu évolues en Espagne, qu’est ce qui te marque dans ce pays ? Aussi bien au niveau basket que vie pratique.
C’est ma 10ème saison ici et pour dire vrai je ne saurais plus beaucoup dire à quoi ressemble le championnat français. On ne peut plus comparer. J’ai regardé la «Semaine des AS» quand j’étais en vacances en France, il y a très peu de joueurs que je connais. J’ai la chance d’être en ACB qui après la NBA est les meilleur championnat en Europe. Je suis marié à une espagnole, j’ai 2 petites filles. Je vais faire ma vie en Espagne donc j’espère que je pourrais continuer ma vie en Espagne.

Valladolid, c’est quel type de ville? Calme? Qui se passionne pour le sport?
C’est un grande ville. Il y fait très froid l’hiver et très chaud l’été. Les gens aiment vivre à l’extérieur, sortir, allez boire un verre. Je vois autre chose en France, si ma femme veut aller manger à 10h le soir, ce n’est pas possible car tout est fermé à 10h du soir. C’est un autre rythme de vie, la vérité c’est que le rythme de vie espagnol me plait plus que le français.

Tu as joué dans la dernière année du «Grand Limoges»(NDLR : Triplé de 2000-2001). Est-ce que tu as encore des contacts avec des Limogeaux ? Est-ce que tu suis encore le CSP?
Je suis le CSP parce que c’était mon club en France, c’est le club qui a lancé ma carrière donc c’est clair que je les suis chaque année. Bon je connais plus personne à part Fred Forte. J’ai un peu vu Fred Weis en Espagne, Thierry Rupert que j’ai une fois par an au téléphone, Bonato aussi mais petit à petit tu perds le contact aussi.


Tu occupes le poste de meneur, tu te sens en concurrence avec Brian Chase? Comment ça se passe?
On est 2 meneurs pour un poste, c’est l’un ou l’autre qui joue, parfois on évolue ensemble mais ce qu’il y a de bien pour l’équipe c’est que l’on a 2 styles de jeu complètement différent. Lui c’est un joueur qui doit scorer beaucoup de points, marquer. Moi je suis là pour faire jouer l’équipe, créer que ce soit pour moi ou les autres mecs de l’équipe. A un moment donné il s’est blessé donc c’est moi qui ai eu l’opportunité de jouer beaucoup. Là il revient, il est bien. On doit partager plus. L’équipe est bien placée en championnat, il faut encore que l’on se sauve une bonne fois pour toutes.

Aujourd’hui Federico Van Lacke a fait un gros match (28 points, 33 d’éval), est ce que tu peux m’en dire plus sur ce joueur ?
Il a saisi une grosse opportunité qui est de jouer en ACB, il a fait pratiquement toute sa carrière en LEB Oro. Il avait fait quelques piges en ACB notamment à Murcie ou il n’avait pas eu beaucoup de temps de jeu. L’année dernière il a fait une super année en LEB Oro, c’était un joueur majeur. Cette année le coach a eu confiance en lui (…)Il est super agressif en attaque, il peut un peu tout faire, shooter, pénétrer. Aussi très fort en défense, il défend toujours contre plus grand que lui. C’est notre joueur qui fait un peu tout: défendre, attaquer. C’est le leader de l’équipe sur la ligne extérieure.

Comme Van Lacke, tu as aussi fait des aller-retour entre ACB et LEB Oro. On parle souvent de cette dernière comme d’une 2ème division d’un très bon niveau, qu’est ce que tu en penses?
C’est un gros niveau même si cette année ça a un peu baissé à cause de la loi avec les passeport. La vérité c’est que les années précédentes, il y avait des équipes comme Saragosse avec de l’expérience. Je me souviens avoir joué avec Mouss Sonko, Alain Digbeu qui étaient internationaux. Il y a pas mal d’américains de LEB Oro qui jouent bien. C’est un gros championnat où il y a de l’argent donc il y a des bons joueurs aussi.

Même si le but de la saison est de se sauver, il y a quand même l’envie de se dire qu’il y a un coup à faire pour accrocher les Plays-Offs.
L’objectif principal c’est de se sauver. Après si on peut prendre un peu plus on va essayer. On s’est donné comme objectif d’essayer de gagner chaque match. Aujourd’hui c’était pas évident, la chance n’est pas toujours de notre coté maintenant on sait que bientôt on va jouer Barça, Séville…En ACB c’est dur, les équipes d’en haut sont difficiles et tu peux perdre contre 4 grands les 4 matches mais après quand tu joues une équipe de ton niveau tu dois voir avec le doute qui suis 4 défaites donc c’est pas évident. Il faut garder notre philosophie de jeu, notre identité et notre travail durant la semaine qui nous a fait arriver jusque là…et ça peut vite changer!

Aujourd’hui Battle et Barnes ont été éliminé pour 5 fautes, tu as du défendre sur un 3, est ce que c’est dans tes cordes ou c’est par nécessité?
On est une équipe de petits, Van Lacke n’est pas beaucoup plus grand que moi (rires), Diego Garcia a la même taille que moi, on est aussi maigre et aussi petit l’un que l’autre. On peut interchanger les places. Si je dois défendre sur un 3 c’est clair que je vais pas essayer de le battre physiquement mais plutôt peut-être par la rapidité.

Photo: CB Valladolid

Lien Basketnews

vendredi 26 février 2010

Carnet de Route: Connaissez vous «Lena»?

Les français ont beaucoup parlé du biathlon et de ses 6 médailles, du joli sourire de Marie Dorin. A juste titre. Pourtant durant les épreuves de cette discipline mise en avant à chaque médaille tricolore, une autre athlète a de son coté réalisé un nouveau pas vers le panthéon du biathlon…à seulement 23 ans.

Janvier 2007, Oberhof. Une neige pas jolie, une pluie à glacer les os et un ciel gris. Rien ne donne envie de s’attarder sur cette épreuve de sprint…rien sauf une gamine souriante de 19 ans. Son nom ? Magdalena Neuner. Une grande promesse (multichampionne juniore) du biathlon allemand déjà riche. A l’aise sur les skis mais qui ne tire pas vraiment bien. Avec 2 fautes, elle est condamné au ventre mou du classement et pourtant à la force de ses jambes et au fart de ses skis sur une neige flasque, elle finit par empocher la mise.

Fevrier 2010, Vancouver. Neuner, 23 ans. Après un tir raté dès le premier tir couché,la native de Wallgau cravache pour remonter les concurrentes une à une. Zaitseva le dernier rempart est à son tour avalé alors que l’arrivée est en vue. «Lena» comme on l’appelle aussi est championne Olympique.
En quasi 3 ans, la jeune bavaroise a tout gagné. Des épreuves de Coupe du Monde, des Coupes du Monde, Championnat du Monde et maintenant 2 Titres Olympique (Sprint et Mass-Start). En 2007 Petra Baelie, l’ancienne grande dame du biathlon allemand avait répondu «Oui» à la question «Neuner, A star is born?».

Du coup grosse pression pour la jeune Neuner qui a parfois plié (le drame à Antholz ou elle loupe 5 cibles…sur 5, une saison 2008-2009 compliquée) mais jamais craqué et pourtant.
"Il arrive parfois que chaque jour on sonne 4,5 fois à ma porte, les gens viennent et me parlent, cela peut énerver."
explique en 2009 celle qui depuis ses succès accumule les mérites sportifs: « Goldener Ski» ou encore athlète allemande de l’année 2007.
Ce qui marque chez Neuner, c’est le coté humain de ses performances. On l’a encore vu aux JO. Ce n’est pas (encore ?) un robot qui rafle tout et écrase tout le monde, qui tire vite et bien et qui skie rapidement.
Sur les ski ? Oui c’est une bombe! Sa cadence infernale met toute les autres dans le rouge. Ses tirs? Aléatoire, le couché est dans le norme mais le debout la trahit parfois. Du coup, ses victoires sont des luttes, contre le chrono mais aussi contre les autres, ce qu’elle maitrise à la perfection. Lors des duels sur les pas de tirs, les autres finissent par craquer et si ce n’est pas le cas «Lena» fond sur ses adversaires, dépasse et lâche ses poursuivantes. Une marque de fabrique contre les autres, contre les meilleures. Aux Jeux elle a remit ça, en attendant la prochaine occasion… d’encore enrichir son palmarès!

Palmarès de Magdalena Neuner (née en 87 à Garmisch Partenkirchen)

- 7 fois Championne du Monde Juniore (3 en sprint, 2 en poursuite et 2 en relais)
- 4 fois Vice-Championne du Monde Juniore (2 en poursuite, 1 en sprint et 1 en relais)
- 22 épreuves de Coupe du Monde.
- 3 Coupe du Monde de spécialités ("Petit Globe de Cristal): Individuelle, Sprint et Mass Start.
- 2 fois Vice-Championne du Monde de spécialité (Sprint et Poursuite)
- 1 Coupe du Monde générale ("Gros Globe de Cristal) en 2007-2008
- 6 titres de Championne du Monde (2 en Relais, 1 en Sprint, 1 en Poursuite et 1 en Mass-Start).
- 1 Titre de Vice-Championne du Monde (Relais)
- 2 Titres de Championne Olympique (Poursuite et Mass-Start)
- 2 Titres de Vice-Championne Olympique (Sprint et Relais)

Photo: Wikimedia

jeudi 18 février 2010

Axel Hervelle: Retour gagnant!

16 points, 11 rebonds, 8 passes décisives en 32 minutes. Axel Hervelle a réalisé un match plein et a permis à Bilbao de remporter le match contre son ex-équipe, le Real Madrid (80-87). Le pivot belge a été nommé meilleur joueur de la rencontre et joueur de la 22ème journée de Liga ACB.

Présentation des équipes, le speaker annonce « Pour Bilbao, numéro 17: Axel Heerrvellee!!». Les 8900 personnes du Palacio Vistalegre applaudissent le belge. 40 minutes et une victoire plus tard, Hervelle retourne aux vestiaires sous les acclamations du public madrilène et ses anciens équipiers sous les sifflets. «La vérité est que ça a été plus ou moins assez dur, je ne savais pas trop comment rentrer dans la partie. Et avec chance, petit à petit je me suis mis dedans et au final dans la 2ème mi-temps, surtout dans le 3ème quart-temps, je me suis senti très à l’aise. Ce match n’était pas adéquat pour moi parce que c‘était contre mon ex-équipe, mon ex-équipe de cœur et toute la vie.»

Durant 5 saisons (de 2004 à 2009), Hervelle a été un joueur du Real Madrid. Avec les Merengues, il a remporté 2 titres de Ligue Espagnole (ACB) et une Coupe d’Europe (ULEB 2007). Malheureusement, le nouveau coach du Real, Ettore Messina, l’écarte du groupe au début de la saison.

A l’image du football, le Real basket a aussi décidé de recruter des «galactiques» (Prigioni, Kaukenas, Velickovic, Jaric, Lavrinovic) et le belge est donc relégué au bout du banc voire en tribune. Début janvier, il obtient son bon de sortie en étant prêté à Bilbao. «A Bilbao c’est différent. Il y a plus de personnel autour de l’équipe de Madrid. Beaucoup de changement, mais ça reste du basket, à 5 contre 5.» précise Hervelle.

Depuis le début de la saison, le club basque offre un parcours paradoxal, souverain en Coupe d’Europe mais à la traine en Liga ACB. Du coup, un nouveau coach (Fotsios Katsikaris) est arrivé en cours de saison pour relancer l’équipe et la victoire contre le Real pourrait changer la donne. «Nous allons travailler pour que cela ne se limite pas à cette partie. On doit grandir comme équipe et arriver très loin. On doit aller de l’avant, continuer à travailler. Parce que l’on a une équipe et les joueurs pour faire de belles choses.» déclare le belge qui toutefois ne veut pas parler de «message envoyé à son ancien coach» mais préfère mettre l’accent sur le jeu collectif de son équipe plutôt que sur sa prestation: « Je crois que chacun apporte ce qu’il a envie d’apporter dans l’équipe. Aujourd’hui j’étais spécialement motivé c’est pour cela que je crois que j’ai fait un gros match.» explique le belge

Prochain rendez-vous pour Hervelle et ses coéquipiers, la Copa del Rey à domicile et qui débute ce jeudi. Une compétition que le pivot abordera dans un état d’esprit d’outsider. «Nous pensons à nous et nous allons à la Coupe comme nous sommes venus ici. On n’a rien à perdre. Nous jouerons sans pression, libérés et on essaiera de faire une surprise pourquoi pas!»

Photo: elconfidencial.com

mardi 16 février 2010

Interview d'Axel Hervelle et Reinaldas Seibutis après la victoire de Bilbao au Real Madrid (80-87)

Axel Hervelle «On n’est pas à la place où l’on devrait être!»

Le pivot belge de Bilbao a réalisé sa meilleure prestation de la saison contre son ancien club, le Real Madrid. En 32 minutes, sa feuille de statistiques indique 16 points, 11 rebonds, 8 assists et 3 contres. Il a été élu joueur de la rencontre et joueur de la 22ème Journée de la Liga ACB.

Un jour impressionnant pour toi.
Oui. Un bon jour, je suis content que nous ayons gagnés surtout ce match que c’est vital pour nous en ce moment que l’on se mette plus haut dans le classement.

Comment tu t’es senti ?
La vérité est que ça a été plus ou moins assez dur, je ne savais pas trop comment rentrer dans la partie. Et avec chance, petit à petit je me suis mis dedans et au final dans la 2ème mi-temps, surtout dans le 3ème quart-temps, je me suis senti très à l’aise.

Tu es indispensable dans les schémas du coach Katsikaris
Non, je crois que tous les joueurs apportent leur contribution à l’équipe. Maintenant, nous le voyons depuis 2,3 semaines que l’équipe a beaucoup changé et tout le monde apporte.

Est-ce seulement un match ou tu crois que tu envoies un message à Messina ?
Non. Bon, je ne pense rien sur Madrid, je pense à mon équipe qui est Bilbao. Nous allons travailler pour que cela ne se limite pas à cette partie. On doit grandir comme équipe et arriver très loin. On a beaucoup de choses à faire et ce match n’est adéquat pour moi parce que c‘était contre mon ex-équipe, mon ex-équipe de cœur et toute la vie. Ca a été bien. On doit aller de l’avant, continuer à travailler. Parce que l’on a une équipe et les joueurs pour faire de belles choses.

Quel était ta motivation, tu étais plus motivé?
C’était un sentiment un peu bizarre. Motivé ? Je le suis toujours, ça c’est clair!

Tu as pensé à vendredi, au match contre Caja Laboral (en Copa del Rey ndlr)?
Nous pensons à nous et nous allons à la Coupe comme nous sommes venus ici. On n’a rien à perdre. Nous jouerons sans pression, libérés et on essaiera de faire une surprise pourquoi pas.
(…)Nous devons regarder plus vers le haut que vers le bas du classement. Je crois que si nous sommes sérieux et appliqués. Si nous travaillons comme nous l’avons fait aujourd’hui et si nous jouons comme nous l’avons fait aujourd’hui, on peut jouer avec les play-offs.

Quel est le changement entre Madrid et le Pays Basque, dans le jeu et la vie pratique?
Les infrastructures. Tout autour de l’équipe, c’est différent. Il y a plus de personnel autour de l’équipe ici à Madrid. Beaucoup de changement, mais ça reste du basket, à 5 contre 5.

On t’as vu faire beaucoup de choses sur le terrain, des points, des rebonds, des contres. Est-ce que tu as l’impression d’être un 2ème distributeur sur le terrain dans l’équipe?
Non, je crois que chacun apporte ce qu’il a envie d’apporter dans l’équipe. Aujourd’hui j’étais spécialement motivé c’est pour cela que je crois que j’ai fait un gros match.

L’équipe a des résultats un peu paradoxaux, souveraine en EuroCup et ici bon maintenant il y a eu une relance. Est-ce que tu penses que ce genre de résultat peut lancer justement l’équipe : enchainer sur une bonne Copa del Rey….
Cela j’en suis sûr. On voit bien que l’équipe quand elle joue en Liga Espagnole, elle est un peu nerveuse. Je pense qu’aujourd’hui on a montré que l’on n’est pas à la place où l’on devrait être.

Pour toi, forcément ton temps de jeu a augmenté, tu as presque joué 35 min aujourd’hui. Quel est l’objectif…
Gagner un maximum de match et essayer d’arriver dans les play-offs. En Europe, essayer d’arriver au Final Four et tenter notre chance. Je pense que l’on a vraiment une équipe pour le faire.


Interview de Reinaldas Seibutis.

Aujourd’hui c’était un grand match pour Bilbao. Tu penses que ce type de matches peut-être utile pour la Copa del Rey la semaine prochaine?
Bien sûr! Je pense que ce n’est pas seulement pour la Copa del Rey. Je pense que mentalement c’est un match très important pour nous. Ca va aider pour l’alchimie de l’équipe, la construction de notre jeu dans le futur.

Quel étaient tes sensations aujourd’hui sur le terrain?
Le sentiment que l’équipe jouait vraiment bien. C’est toujours agréable de voir ça (Darjus Lavrinovic passe et lâche à Seibutis «Very good player!»). Spécialement quand tout le monde jouait à un haut niveau, c’était de très bonnes sensations.

Je suppose que tout le monde commence à comprendre la tactique du coach, cela fait maintenant 3, 4 matches…
Bien sur! La communication s’améliore et les sensations aussi. Tu sais c’est normal avec le temps, on commence à se sentir meilleurs.

Photos: ACB (D.R. Anchuelo) et Solobasket

Le site de Bizkaia Bilbao Basket

vendredi 12 février 2010

Le match de la semaine : FC Barcelona – Panathinaikos.

Le choc de la 3ème journée d’Euroleague opposait les 2 «gros» du groupe E pour un match déjà important en vue de la qualification pour les Quarts de Finales. Le Pana déjà battu a 2 reprises (par la Partizan et Maroussi) se devait de relever la tête tandis que le barca devait éviter de s’incliner une seconde fois afin d’avancer plus sereinement vers la qualification.


Beaucoup de questions hier soir au Palacio Blaugrana. Qui va défendre sur qui (Diamantidis sur Rubio ou sur Navarro ?), quels armes les coaches allaient ils utiliser pour limiter les Lorbek, Pekovic, Mickeal, Spanoulis et autres. Certains imaginaient une rencontre à rebondissement, à suspense, il n’en fut rien.

Dès les premières minutes, les catalans ont pris la direction des opérations. A coups de systèmes courts, de petits décalage, Mickeal et Co trouvent des espaces, font feu à 3pts (7/17 sur tout le match) et creusent un premier écart malgré la maladresse de Rubio (0/2). Coté athénien, les transmissions sont plus hésitantes, Diamantidis tente d’impliquer ses coéquipiers. A plusieurs reprises on le verra pénétrer et attirer la défense dans l’espoir de trouver le joueur libre, sans résultat. La balle ressort à l’aile et les «Verts» finissent par cafouiller et forcer un tir…raté. A la fin du 1QT le marquoir affiche 29-18.

Après 7 min de jeu, les coaches décident de faire tourner. Au barca Xavi Pascual change sa ligne arrière avec Sada en relais de Rubio et Basile en relais de Navarro. Obradovic lance Pekovic et Fotsis pour dynamiser son jeu sous l’anneau et Spanoulis pour amener le danger (pénétrations, tirs) et obliger les arrières catalans à défendre. Sans succès. Malgré quelques efforts de Pekovic, Spanoulis et Nicholas, les grecs ne peuvent recoller. Le match se tend, les coups de sifflets pleuvent, les acteurs se frustrent et contestent chaque décision. Juan Carlos Navarro sera même rappelé à l’ordre après s’être presque arrêté de jouer. Le jeu est haché et il profite au barca: l’écart grimpe à 42-28 dans le 2QT ce qui commence à énerver le coach du Pana.

Le PAO se montre un niveau en dessous, les pivots ont du mal à pouvoir jouer dos à l’anneau et se retourner, les arabesques de Spanoulis n’aboutissent pas, Diamantidis se montre «trop collectif», Perperoglou ne peut peser en attaque, Calathès non plus et Tepic se tue en entrant au jeu: une attaque mal menée, un tir ouvert manqué et 3 minutes plus tard, Obradovic le recolle sur le banc, son match est terminé.

Au barca, l’apport du banc et les rotations font mal: Morris, N’Dong, Lorbek, Lakovic, Sada tous apportent leur touche au jeu catalan. Mais la palme revient à Grimau une véritable valeur ajoutée, il terminera meilleure éval de la partie (24 et 17 pts, 6 rbs). A coup de pénétration et de fautes provoquées, il sème la pagaille dans la défense grecque. Après 20 minutes Barcelone mène 47-38.

Le 3ème QT sera moins hachés, les arbitres ont prévenus tout le monde, fini les rouspétances. Le Pana débute bien, 2 rbs offensifs, Spanoulis plus saignant mais Barcelone réagit immédiatement. Le jeu des catalans tout en séquences rapides (2,3 passes, des coupes et on va à l’anneau) prend à nouveau de vitesse le Pana.

Au fil des minutes, les athéniens se remettent à céder du terrain et l’écart passe à 15 pts en fin de QT: 69-54 et puis à 72-54 au début du 4ème. Excédé Obradovic prend temps mort, la suite ne sera plus qu’un long concours de mauvais choix (beaucoup de déchets, de tirs affreux (briques, percutant le devant de l’anneau). Les «culés» se contente de gérer son avance tandis que le Pana essaie d’alléger le déficit. Il finira à -12 au buzzer final: 83-71.

Conclusion:
Le jeu du barca a été percutant, aussi bien en attaque, qu’en défense. La rapidité à laquelle les catalans combinent pour créer un tir ou un lay-up est impressionnante. En défense, les mains de Rubio, la puissance d’un Mickeal, la verticalité d’un Morris et l’autorité de N’Dong et Vasquez ont fait la différence. Le Pana a donné l’impression que l’équipe ne se connaissait pas, ce qui est un comble quand on sait que l’ossature de noyau n’a guère changé depuis plusieurs saisons. Diamantidis a tenté d’impliquer du monde mais n’a pas trouvé d’écho, c’est clairement le leader du Pana. Il lui a manqué un peu d’égoïsme hier, là où il pouvait souvent conclure, le grec a souvent chercher la solution la plus compliquée. La ligne arrière du Pana (Diamantidis- Spanoulis- Nicholas) pourrait faire trembler n’importe quel équipe en Europe mais il lui faut de l’espace de la part de ses pivots pour percuter (Pekovic, Batiste).

Par rapport à Barcelone, le problème réside aussi dans le fait que le banc n’est pas prêt pour ce genre de rencontres: Tepic est aux fraises, Calathès apprend, Perperoglou a le profil pour faire ce que fait Grimau au barca mais il n’y est pas pour le moment, Fotsis est transparent (1pts, 1 ass en 14’), du coup, le niveau baisse quand les effectifs se mettent à tourner. A vite corriger sinon c’est bye bye les ¼ de Finales. Il est l’heure... déjà!

Photos: El Mundo Deportivo

Statistiques du match.

mercredi 3 février 2010

Koffi: «Je vois mieux ce qu’il faut faire».

Depuis 6 mois, Alain Koffi fait son trou à la Joventut Badalone. Il s’est confié sur ses débuts et son état d’esprit peu avant que les Catalans ne subissent leur 3ème défaite consécutives face à Asefa Estudiantes en Liga ACB.

Telefonica Arena de Madrid. 45 minutes avant le coup d’envoi contre l’Asefa Estudiantes. Alain Koffi s’échauffe et rigole au poste bas avec son coéquipiers et capitaine Antonio Bueno. L’arrière Clay Tucker révise son gammes à 3 points, imité par Pere Tomas. Ambiance décontractée.

Pourtant 4 QT plus tard, personne n’a le sourire du coté de la Penya. Dominée, baladée par une équipe qui est montée en régime depuis 2 mois, les catalans repartiront de Madrid avec 15 points dans la vue (83-68) et une 3ème défaite consécutive en Liga ACB.

A la mène Valters est aux fraises, en difficulté pour gérer les attaques il ne peut guère s’en remettre à l’étincelle Clay Tucker. L’américain est aux abonnés absent (3 d’évaluation, 3 pts à 1/7 aux tirs) et perd 2 ballons en 2 min.
L’ayant cotoyé au Mans (tout comme Bogdanovic) Alain Koffi avait cette parole (prémonitoire?) le jour précédant le match «C’est un joueur qui a une grande confiance en son jeu et qui a un jeu à risques». A l’intérieur, les pivots ont toutes les difficultés du monde pour accéder à l’anneau. Le ballon ne tourne pas et chacun y va de son effort personnel.

Jamais durant les 3 QT suivants, la Penya ne résoudra ses problèmes offensifs et défensifs (impossibilité d’amorcer des attaques offrant des paniers faciles), cédant du terrain à chaque période face au jeu altruiste (mais parfois enrayé par quelques trous d’air) des hommes de Luis Casimiro. Malgré les mutiples tentatives de Sito Alonso (Mario Fernandez et Josep Franch à la mène, un 5 surprenant (Franch, Tripkovic, Eyenga, Bogdanovic et Norel), un essai de défense de zone) rien n’y fait.

Pire, dans le 3ème QT Chris Lofton, le nouvel arrière de l’Estu fait du …Chris Lofton et envoie 3 triples d’affilés. L’écart passe à 20 pts. Norel (le meilleur joueur catalan) et Bogdanovic limiteront la casse.
En conférence de presse, Sito Alonso ne se cachera pas. L’équipe a mal joué et le coach attend une réaction de ses joueurs: "Il faut être conscient de ce que nous sommes. Nous manquons d'expérience. Si nous ne faisons pas preuve d'humilité, nous aurons des problèmes».

Et les difficultés, il faudra essayer de les éviter si la Joventut Badalona veut aller au bout dans les 3 compétitions où elle est engagée.
Du coté du français Alain Koffi le but est clair, pas question de lâcher des matches: «On jouera tout, ici c’est la culture de la gagne. On veut gagner tous les matches, on ne compte pas en laisser filer. On peut viser la 4ème place en Liga».

Pour le pivot français tout avait pourtant bien commencé, 8 pts dans le 1 QT. Il avait fait valoir l’arme principale de son jeu: sa dimension athlétique en offrant un dunk en alley-hoop sur service de Kristaps Valters, 1 claquette et 1 contre à ses couleurs. Mais Koffi est bien trop seul.
Pendant plus de 5 minutes, il est l’unique joueur à alimenter le marquoir coté Badalona alors que les Madrilènes peuvent compter sur le précieux Caner-Medley et Popovic.

En Catalogne depuis 6 mois, le français reconnait qu’il a connu des problèmes pour s'adapter à la Liga ACB. «Je ne connaissais pas le niveau et je ne savais pas trop où ça se situait. Le type de jeu ne change pas radicalement par rapport à la Pro A. La Liga ACB est un des meilleur jeu en Europe. J’ai discuté avec le coach Sito Alonso et je vois mieux ce qu’il faut faire maintenant. Je sais ce que je peux apporter à l’équipe» confie-t-il.
Tournant à 5 pts, 4 rbs en 18 min sur les 18 matches de Liga, ses chiffres sont tout autre que pendant sa dernière année au MSB. La différence est que le pivot français d’origine ivoirienne doit davantage partager le temps de jeu avec les autres pivots de l’équipe qui présentent un style de jeu différent et qu’il doit encore apprendre. «Je peux apporter ma dimension athlétique, je suis un pivot qui peut courir, participer aux contre-attaques. Le niveau des joueurs est supérieur. Les autres pivots (Bueno, Norel, Hernadez-Sonseca voire Bogdanovic) possèdent d’autres qualités. Je dois encore travailler mon jeu dos au panier» confie-t-il.

Ce que l’adjoint de Sito Alonso, Carles Duran, confirme: «Au niveau physique, il est au point. Il doit apprendre à peser davantage offensivement. Il s'adapte bien au niveau des situations tactiques. Il a ses hauts et ses bas mais c'est normal, c'est un jeune joueur, tout comme la majorité de l'équipe» explique-t-il tout en ajoutant «Alain s'adapte bien, c'est un garçon introverti et un jeune joueur. Il apprend à jouer dans une Ligue qui est d'un niveau supérieur».

Pas de quoi se tracasser pour Koffi qui confie que l’ambiance est bonne dans l’équipe. «Les choses se passent bien, les joueurs sont ouverts d’esprit. Si on a des choses désagréables à se dire on peut se les dire quand même».
Dans 6 mois, Alain Koffi sera en fin de contrat à Badalone et aussi sélectionnable pour l’équipe de France mais le pivot n’y pense pas…encore: «Je me concentre sur ma saison à Badalone et sur mon jeu mais je pense que je peux faire partie du groupe France».

Liens:
Statistiques du match Asefa Estudiantes - DKV Joventut

Photos: Penya.com

A la rencontre d'Alain Koffi. (Version lepetitjournal.com édition Barcelone)

Depuis 6 mois, ce basketteur français évolue à Badalona: club historique de la prestigieuse Ligue Espagnole (Liga ACB). A mi-saison le petitjournal.com a recueilli ses impressions sur sa première expérience à l’étranger.

Madrid Arena. 45 minutes avant le match contre l’Asefa Estudiantes. Alain Koffi rigole. Le pivot français d’origine ivoirienne de 26 ans chambre son capitaine et s’échauffe tranquillement en compagnie des autres joueurs de son équipe. «C’est un garçon introverti mais il s’adapte bien» confie Carles Duran l’entraineur adjoint de la Penya (surnom donné à l’équipe de la Joventut Badalona).

Flash-back: depuis 2002, le longiligne pivot (2.06m) n’avait connu qu’un club: Le Mans. Dans ce coin de la Sarthe, il a grimpé les échelons un à un pour devenir une valeur sûre du championnat de France (Pro A) et un international français. Durant l’été 2009, il décide de tenter une nouvelle aventure et signe à la Joventut Badalona pour une saison.
«Je me suis installé à Barcelone (à 15 minutes de Badalona). La ville est très belle. Au niveau du jeu, j’ai eu des problèmes d’adaptation. Je ne connaissais pas trop le niveau.» confie-t-il.

Au poste de pivot, le français a pourtant réussi à se faire une place dans l’équipe. Il joue en moyenne 18 min par rencontre. «J’apporte ma dimension athlétique» précise un Koffi conscient qu’il doit encore progresser. «Je dois travailler mon jeu dos au panier» confie-t-il.
L’adjoint Carles Duran abonde dans ce sens « Il doit apprendre à peser davantage en attaque, il a des hauts et des bas c’est normal. Mais Alain s’adapte bien au niveau tactique».
Cette saison, le club est engagé dans 3 compétitions: le Championnat, la Coupe et l’Eurocup. Un programme chargé mais rien ne sera laissé de coté: «Nous sommes sixièmes mais nous pouvons viser la 4ème place. Ici, c’est la culture de la gagne. On veut gagner tous les matches.» explique le numéro 21 de Badalona.

Cependant le dernier match contre Asefa Estudiantes s’est soldé par une défaite, la troisième d’affilée en Liga pour les catalans. Le coach de Badalona, Sito Alonso a été clair «Il faut être conscient de ce que nous sommes. Si nous ne faisons pas preuve d’humilité, nous aurons des problèmes».
Le rattrapage pour Koffi et ses équipiers commence donc samedi contre le voisin Barcelone.

Liens:
Le site de la Ligue Espagnole de basket (ACB)
Les meilleurs moments de la Ligue Espagnole en 2009
Le site officiel du club de Badalona

(Photo: penya.com)

lundi 25 janvier 2010

Ligue Ethias: 17ème Journée.

News:
Interview de Milan Pupovic (Leuven): Le pivot serbe se confie sur le site d’eurobasket.com edition “Belgium”.

Résultats:
Verviers Pepinster – Spirou Charleroi 75-91
-Andre Riddick (Charleroi): 13 pts et 10 rbs en 25’.
Mons Hainaut – Liège Basket 79-75
-Will Thomas (Liège): 13 pts, 12 rbs et 5 ftes prov en 34’.
Leuven Bears – BC Oostende 43-74
-Matt Lojeski (Oostende): 22 pts et 5 rbs en 31’.
Gent – Okapi Aalstar 70-64
-Domien Loubry (Gent): 15 pts et 3 ass en 25’.

MVP de la 17ème Journée: Wes Wilkinson (Spirou Charleroi):
Le grand artisan de la première victoire des Spirou en 2010. Samedi l’ailier-pivot fut un véritable poison pour Pepinster. Solide au rebonds, adroit à distance et présent sous l’anneau il termine le match avec 33 pts (9/12 à 2 pts, 5/7 à 3pts, 9 rebonds et 43 d’évaluation en 32’. Dans le premier QT il inscrira 14 des 17 pts de son équipe.
Depuis le début de la saison, il tourne à 9 pts, 5 rbs, 1 ass et 1blk en 22’ sur 13 matches.

Carrière:
-2005-2006: Nebraska Cornhuskers (NCAA, Big 12 Conference) Senior: 12 pts, 6 rbs, 1 ass et 2 blk en 32 matches.
-2006-2007: Okapi Aalstar (Ligue Ethias, Belgique): 14 pts, 6 rbs et 2 blks en 27’ sur 32 matches
-2007-2008: Spirou Charleroi (Ligue Ethias, Belgique): 7 pts, 4 rbs et 1 blk en 17’ sur 38 matches
-2008-2009: Spirou Charleroi (Ligue Ethias, Belgique): 8 pts, 4 rbs, 1 ass et 1 blk en 19’ sur 36 matches.

Les craquages du week-end:
John Tofi (Pepinster): 1/7 FG en 35’.
Anthony Hilliard (Pepinster): 36’.
Jerel McNeal (Mons): 5/15 FG et 4 TO’s en 30’.
Adrian Banks (Liège): 3/13 FG en 33’.
Stanley Pringle (Leuven): 1/10 FG en 31’.
Kyle Spain (Leuven): 1/7 FG en 28’.
Kelvin Melson (Gent): 40’.
Monwell Randle (Gent): 0/5 FG en 40’.
Brian Greene (Okapi Aalstar): 36’.
Loren Stokes (Okapi Aalstar): 3/8 FG en 31’.

Mention spéciale: Michael Green (Liège): Le meneur liégeois peut provoquer des fautes mais son jeu comporte quelques points délicats. Sa capacité à distribuer les ballons reste suspecte et sa sélection de shoots est parfois affreuse. Samedi contre Mons-Hainaut il a salopé sa feuille de stats avec 4/17 FG et 4 TO’s en 35’. Sans oublier l’antisportive ridicule qu’il prend en fin de match et qui tue son équipe…

One to watch:
Alexandre Libert (Mons-Hainaut): Depuis le début de janvier, le natif de Charleroi reçoit sa chance et le rend bien. Appliqué et adroit à distance (4/8 à 3 pts), Libert profite de ses 10’ de temps de jeu pour montrer qu’il constitue une option fiable au poste de meneur. Contre Liège, il a inscrit 9 pts et délivré 3 passes décisives sans perdre de ballons.

Agenda Europe – Eurochallenge.
Liège Basket – KK Zagreb (CRO): Mardi 26.
BC Banvit (TUR) – Antwerp Giants: Mardi 26.